L’ONG de défense de l’environnement, Greenpeace accuse le groupe TotalEnergies de dissimuler les effets réels de sa production d’agrocarburants. La raffinerie de La Mède produit de l’agrocarburant à base d’huile de palme importée d’Asie. Il faut savoir que cette huile est l’une des premières causes de la déforestation dans le monde.
En avril, six associations avaient attaqué en juste l’autorisation préfectorale d’exploitation de la bioraffinerie. Le tribunal administratif de Marseille avait alors demandé au groupe français de revoir son étude d’impact concernant « les effets sur le climat, compte tenu de l’utilisation de quantités très substantielles d’huile de palme et de ses dérivés ». TotalEnergies a donc déposé une nouvelle étude d’impact en janvier, qui sera suivi d’une enquête publique.
Dans une contre-expertise dont l’AFP a pu avoir une copie, Greenpeace France « dénonce la dissimulation par TotalEnergies des effets réels de sa production d’agrocarburants sur le climat et la poursuite en parallèle, de l’importation massive d’huile de palme issue de la déforestation ».
Greenpeace a affirmé que « le site de La Mède émettrait 91% de moins de CO2 (tous types démissions confondus) que lorsqu’il raffinait des sources fossiles (avant sa reconversion). En réalité, notre analyse montre que les émissions actuelles de la bioraffinerie sont, a minima, 13% plus importantes si on les rapporte, comme il est logique de le faire, à la tonne de carburant produite ».
À l’heure actuelle, l’ONG a demandé à nouveau à la préfecture des Bouches-du-Rhône de retirer l’autorisation d’importation d’huile de palme accordée à la raffinerie.