L'OL a présenté ce vendredi après-midi ses trois recrues hivernales (Dejan Lovren, Jeffinho, Amin Sarr). En marge de cette conférence de presse, les décideurs du club ont fait le point sur la situation.
SUR LE MERCATO
Jean-Michel Aulas (président de l'OL) : On a débuté cette saison un cycle de trois ans qui devrait nous permettre de revenir là où on veut être. (...) Laurent Blanc est plus proche d’un rôle de coach manager général que d’un simple coach.(...) Sur la recherche d'un numéro 6, on avait déjà avancé des contacts avant qu'on nous propose Joao Gomes. Il avait déjà pris un engagement avec un club anglais et ceux qui étaient pressentis pour venir ont peut-être mal vécus cela. Il y a ensuite eu l'épisode avec le Rayo Vallecano qui n'a pas joué le jeu..."
Dejan Lovren : "On peut et on doit faire mieux. J'ai beaucoup confiance en tout le monde pour cela. Quand on change beaucoup de choses dans un club, cela prend un petit peu de temps. L'objectif est d'être européen, je pense qu'on peut toujours le faire mais on a besoin pour cela d'une mentalité de gagnant. (...) Je vais essayer d'être un des leaders, avec Lacazette, Tolisso et Lopes."
Amin Sarr : "Je suis très content d'avoir effectué mes débuts. Je suis très heureux d'être ici pour une longue période. Je suis un jeune joueur, j'ai encore beaucoup de choses à développer. Il faut du temps mais j'ai confiance dans chacun qui sera ici pour retourner la situation. Je suis un jeune joueur avec beaucoup de potentiel. (...) C'est important d'apporter une nouvelle énergie au club. L'arrivée de nouvelles personnes apportent toujours une certaine fraîcheur. Avec Jeffinho, on est deux personnes positives. (....)"
Jeffinho : "Tout le monde connaît les joueurs brésiliens, on apporte toujours du bonheur, même quand la situation n'est pas bonne. Je suis quelqu'un d'heureux, j'ai déjà blagué avec des joueurs dans le vestiaire, je veux apporter cette allégresse. Le rêve de n'importe quel joueur au Brésil est de venir en Europe, je me suis décidé en 24 heures, je n'ai pas hésité. Je connais Sonny Anderson, Fred, Paqueta...Ils ont marqué l'histoire de l'OL, j'espère apporter ma pierre à l'édifice. J'espère danser aussi, comme Paqueta (sourires). (...) Je sais que la L1 n'est pas un championnat facile mais il faut avoir confiance et cette mentalité de réussite. On a aussi besoin des supporters, il faut qu'ils soient tout le temps avec nous."
SUR LA SITUATION DU CLUB :
Jean-Michel Aulas : "Oui, on vise le haut du championnat de France dans un cycle de trois à cinq ans mais on espère retourner en coupe d'Europe dès cette saison, même si c'est difficile. Mais on préparera la prochaine saison pour se qualifier pour la Ligue des Champions.(...) Concernant les critiques, je pense qu'il faut aussi avoir un peu de mémoire. On parle d'une dixième place à l'instant T qui n'est pas satisfaisante. En ce moment, Liverpool est neuvième, il arrive dans le cycle d'un club comme le nôtre d'avoir une mauvaise performance. Pourquoi on aurait réussi pendant 25 ans à être tout en haut et on ne serait plus capable maintenant d'y parvenir ? Quelquefois, il faut accepter certaines difficultés pour mieux se relancer et non pas accentuer les difficultés. Je suis triste d'entendre un certain nombre de choses, quand j'entends par exemple des choses erronées sur Bruno (Cheyrou) et Vincent (Ponsot). Je tiens la barre, très fort. J'ai la certitude de faire du bon travail et d'être à même de relancer l'Olympique Lyonnais. Tous les clubs, et même les plus grands, ont des passages à vide. Je l'ai dit, j'ai fait des erreurs. Si on a analyse dans le détail les erreurs que j'ai pu faire, on pourra voir que j'ai été bien accompagné. (...) C'est quoi une restructuration du pôle sportif ? Les gens qui m'entourent sont des personnes de grande qualité. Oui, on réfléchit pour améliorer un certain nombre de choses. On va faire en sorte de prendre les bonnes orientations. Vous feriez quoi à ma place ? (...) Sur le départ de Malo Gusto, on est "victime" de notre réussite au niveau de l'Académie. (...) Il faut arriver à maîtriser tous les aspects de cette tension latente, il y a sûrement des initiatives à prendre. Je n'ai pas de recette miracle si c'est de dire que sur un cycle de trois ans on va remplacer les joueurs qui n'ont pas un "fighting spirit". Je reviens un peu plus aux affaires. (...) En 35 ans, il n'y jamais eu un seul problème lié des affaires économiques ou des problèmes de transparence financière. (...) Moi aussi, Juninho était mon idole sur le terrain. En tant que directeur sportif, force est de constater que n'avons pas réussi ensemble. L'éblouissement que j'avais pour le joueur m'a peut-être fait faire des bêtises. Juninho est le bienvenu, qu'il vienne et qu'on déjeune ensemble. On ne lui enlèvera jamais ce qu'il a été : un très grand joueur. "
Vincent Ponsot (directeur du football) : "L'objectif initial du mercato était un défenseur central. On sait que ce n'est jamais adapté. Dans un effectif, vous ne pouvez pas tout changer d'un coup. On a commencé l'été dernier et on veut continuer. (...) Sur le constat des premiers matchs de 2023, on a décidé de prendre une sentinelle et de régénérer l'effectif. La "commande" du numéro 6 est survenue le 10 ou le 11 janvier. L'épisode de Toko-Ekambi contre Strasbourg est venu se rajouter. On a donc changé nos plans mi-janvier pour créer un électrochoc, il fallait créer du mouvement. Globalement, je pense qu'on a réussi à part sur la recherche du numéro 6, il faut le dire. Sur un mercato de janvier, c'est toujours difficile, que ce soit par rapport aux clubs ou à la situation personnelle et familiale des joueurs. (...) Les résultats du changement ne se voient pas en quelques mois. On fait tout ce qu'on peut pour changer la situation dont on est très malheureux, il faut laisser faire le temps. (...) On veut retrouver un état d'esprit, avec des joueurs qui se mettent le cul par terre pour gagner des matchs."
Bruno Cheyrou (responsable du recrutement) : "Les joueurs partis en prêt ne pouvaient plus trop se valoriser sportivement à Lyon en l'état actuel des choses. En fonction de leurs performances, cela pourra peut-être permettre plus facilement de les transférer ou de les réintégrer, par exemple pour le cas de Romain Faivre.(...) Il fallait régénérer l'effectif, cela va nous permettre de recréer une énergie.(...) On a une crise de résultats. Si on ne gagne pas des matchs, c'est difficile de travailler dans la sérénité. De manière très humble, on veut gagner le prochain match. Mieux on sera classés, moins les joueurs voudront partir, c'est le cercle vertueux qu'on veut mettre en place. (...) Les critiques ? Je n'ai pas été insensible mais que dois-je faire si je dois tout écouter ? Arrêter ? Ce n'est pas le but. J'ai encore beaucoup d'espoirs. (...) On ne va pas s'en sortir si on doit se justifier sur toutes les rumeurs. Je veux bien être responsable de beaucoup de choses mais cela ne fait qu'une petite année que je suis revenu auprès du recrutement de l'équipe professionnelle."