C'est désormais officiel. Rudi Garcia est le 29ème entraîneur de l'histoire l’Olympique Lyonnais.
L’OL a donc raté Laurent Blanc. Et vice-versa. Comment les deux parties n’ont-elles pas pu trouver un terrain d’entente tant elles semblaient avoir besoin l’une de l’autre ? Les demandes de Blanc concernant son staff ? L’opposition supposée de son ancien sélectionneur Gérard Houllier ? A Lyon, la déception est immense chez la majorité des supporters et observateurs tant ‘’Le Président’’ semblait cocher toutes les cases.
Faut-il pour autant traiter Rudi Garcia comme le dernier des parias ? C’est un coach offensif, qui fait jouer ses équipes et qui a de très solides références : doublé coupe-championnat avec Lille (2011), deuxième à deux reprises du championnat d’Italie avec l’AS Roma (2014 et 2015), finaliste de la Ligue Europa avec Marseille (2018). Sans oublier des débuts d’entraîneur brillants à la tête de petites équipes : Dijon (2002-2007), Le Mans (2007-2008).
L’homme a du caractère
Sa personnalité divise ? Evidemment, c’est un technicien qui n’a pas sa langue dans sa poche. Le rôle de directeur sportif de Juninho sera certainement aussi de le cadrer et de l’empêcher de prendre toute la lumière, ce que Rudi Garcia semble apprécier. Mais faudrait-il se plaindre que l’homme ait du caractère et, mieux, soit charismatique ? C’est également un entraîneur qui sait gérer les grands joueurs, adoubé à Rome par l’Empereur en personne Francesco Totti : ‘’C’est un excellent entraineur et une grande personne avec qui je me suis bien entendu'', avait-il expliqué à un média italien au moment de l'arrivée de Garcia à Marseille. ''J’étais heureux de l’avoir rencontré sur mon chemin.’’
Sur les réseaux sociaux, les supporters lyonnais s’insurgent contre ses sorties anti-OL quand il était à la tête de l’OM. C’est pourtant le jeu médiatique. Les mêmes ne veulent pourtant plus d’un modèle lyonno-lyonnais. Comment dès lors faudrait-il s’offusquer de l’arrivée d’un entraîneur qui a été adversaire ?
Julien Huët