Elle comparaissait libre à la barre pour ce 4e et ultime procès, mais le jury de la Cour d'appel d'Assises de Lyon a tranché : Cécile Bourgeon, la mère de la petite Fiona morte en 2013, est condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir porté des coups fatals à la petite fille et avoir dissimulé son corps. Elle perd également l'intégralité de son droit à l'autorité parentale.
Berkhane Makhlouf, son ex-compagnon est lui condamné à 18 ans de prison pour les mêmes faits.
La complicité entre les deux auteurs, condition aggravante, n'a finalement pas été retenue par les juges. La Cour a considéré que chacun a porté des coups mortels à Fiona mais séparément, dans le temps.
La reconnaissance de la culpabilité de Cécile Bourgeon est un tournant dans cette affaire qui avait ému la France, avec des prévenus aux profils compliqués et froids (tout deux étaient dépendants à l'héroïne au moment des faits) et une absence de corps (le corps de Fiona n'a jamais été retrouvé) qui rendait la preuve de l'intention criminelle des parties difficile à obtenir.
Le verdict est un soulagement pour le père de Fiona. Son avocat, Me Fribourg à la sortie de l'audience a indiqué : "Je suis très satisfait de ce verdict car on a soutenu l’existence de violences commises par la mère et par Berkane Makhlouf . C’est une véritable satisfaction car Cécile Bourgeon est plus sévèrement punie que lui parce que c’est la mère".