La publication mercredi soir des résultats annuels d'Eagle Football Group a confirmé les grandes difficultés financières actuelles de l'Olympique Lyonnais. Avec une dette financière de l'ordre de 505 millions d'euros, le club va devoir rapidement trouver des fonds.
Dans son communiqué, Eagle évoque plusieurs pistes :
-Apports de 75 M€ d'ici fin décembre 2024 sous forme de capitaux propres ou de cessions de joueurs appartenant à des clubs de Eagle Football Holdings (donc des joueurs de Botafogo ou Molenbeek).
-Apport d'un montant maximum de 40 M€ de la part de Eagle Football Holdings, provenant de la cession prévue de sa participation à Crystal Palace. L'apport "d'un montant maximum de 40 M€" interpelle alors que la presse anglaise évoquait la semaine dernière qu'un groupe d'investisseurs était prêt à proposer plus de 270 millions d'euros à John Textor pour racheter ses parts (45%).
-Apport d'un montant maximum de 100 M€ début 2025 de la part de Eagle Football Holdings dans son projet d'introduction à la bourse de New York.
-Cessions de joueurs de l'OL lors du mercato hivernal 2025. Les deux joueurs de l'effectif à la plus forte valeur marchande sont aujourd'hui probablement Rayan Cherki et Malick Fofana. Mais sans eux comment l'OL pourrait-il atteindre son objectif de podium (de "titre" même dixit Textor) à l'issue de la saison ?
-Signature d’un waiver, actuellement en discussion. Il s’agit probablement d’une dérogation de remboursement d’un prêt, sans contrepartie pour l’emprunteur (OL).
Ces différentes options sont d'une urgence absolue, Eagle Football Group ne le cache pas dans son communiqué, allant même jusqu'à écrire : "Tout retard important ou non réalisation de ces flux de trésorerie pourrait remettre en cause le principe de continuité d'exploitation de la société et de ses filiales."
Eagle ajoute même que "les commissaires aux comptes envisagent d'émettre une impossibilité de certifier sur les comptes sociaux et consolidés d'Eagle Football Group", ce qui rendrait alors probablement impossible une introduction à la bourse de New York. Selon Les Echos, "s'il n'exécute pas son plan de redressement dans les temps, l'Olympique Lyonnais prendra la direction du tribunal de commerce."
Cette communication financière intervient alors que Jean-Michel Aulas détient encore 2,41% des parts du club jusqu'au 12 novembre 2024 et que l'OL est attendu devant la DNCG vers la fin du mois de novembre.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux supporters et observateurs de l'OL ne cachent pas leur grande inquiétude :
J.H.