Ce dimanche, la Ville de Lyon commémorait les 80 ans de la rafle de la rue Sainte-Catherine. Survenue le 9 février 1943 sur ordre de Klaus Barbie, 86 Juifs ont été arrêtés par la Gestapo au siège de la Fédération des sociétés juives de France et du comité́ d’assistance aux réfugiés.
Lors de cette cérémonie commémorative, le maire de Lyon est revenu dès le début de dans son discours sur les récentes tensions entre la ville et la communauté juive lyonnaise. Pour rappel, la polémique était autour de l'organisation d'une table ronde commémorant les 30 ans des accords d'Oslo : "Tout le monde est dans l'apaisement aujourd'hui, indique l'élu. Tout le monde cherche à focaliser son attention sur la question principale, celle de la mémoire. On est là uniquement pour la mémoire."
Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) de Lyon Richard Zelmati a quant à lui lancé un appel à la vigilance face à l'antisémitisme. "Le crime qui s'est passé ici nous afflige autant qu'il nous oblige à la conscience et à la lucidité devant ceux qui veulent encore et toujours la destruction des Juifs. Souvenons-nous qu'un peuple qui perd son histoire est comme un homme qui perd sa mémoire".
L'assemblée a ensuite procédé à un dépôt de gerbes devant la plaque commémorative. La cérémonie s'est terminée sur la Marseillaise.
Le 9 février 1943, rue Sainte Catherine, 86 Juifs furent raflés et envoyés dans les camps d’extermination.
— Grégory Doucet (@Gregorydoucet) February 12, 2023
Maire de tous les Lyonnais, je sais la fonction qui m’incombe : lutter contre l’oubli, contre l’indifférence. Et œuvrer pour la transmission. #Lyon pic.twitter.com/agjvWbmCnJ