Un mois après la publication du rapport Sauvé dénonçant un grand nombre d'agressions sexuelles commises au sein de l'Église catholique, les évêques se sont réunis ce lundi matin à Lourdes dans le cadre de la Conférence des évêques de France. L'occasion pour eux de dévoiler les mesures qu'ils vont prendre afin de lutter contre la pédocriminalité dans l'Église.
Éric de Moulins-Beaufort, président de conférence des évêques de France (CEF), a tout d'abord rappelé la décision prise vendredi de « reconnaître la responsabilité institutionnelle de l'Église » dans les violences sexuelles subies par des centaines de milliers de mineurs au sein de l'Eglise catholique, et la « dimension systémique » de ces crimes.
Un appel lancé au pape
Il a ensuite annoncé la constitution de groupes de travail « pilotés par une personne laïque » et chargés de rendre compte de leurs travaux « en amont des assemblées plénières ».
Le président de la CEF a en outre adressé un appel au pape afin de les aider « en envoyant quelqu'un de confiance » pour examiner la manière dont l'Église a traité et traite les victimes et leurs agresseurs.
Les mesures avec effets immédiats
Les évêques catholiques français ont ensuite rendu leurs conclusions pour lutter contre la pédocriminalité dans l'Eglise et indemniser les victimes. Parmi elles, des mesures avec « effets immédiats » :
- La création d'une commission spéciale pour indemniser les victimes : elle devra permettre de répertorier et d'indemniser les victimes. Pour alimenter ce fonds de réparation, la Conférence des évêques de France vendra des biens mobiliers ou immobiliers dont elle dispose et envisage également de faire un emprunt. Cette instance de réparation, instance nationale indépendante, sera constituée et dirigée par Marie Derain de Vaucresson, juriste et ancienne défenseure des enfants.
Plus d'informations à suivre.