Depuis le lundi 13 mai 2024, la rue Grenette, reliant l’est et l’ouest de la Presqu’île lyonnaise, est fermée à la circulation automobile dans le cadre du projet « Presqu’île à vivre », visant à piétonniser cet axe. Cette fermeture a immédiatement suscité des contestations de la part des habitants et de onze associations locales.
L’Association du Développement de la Presqu’île de Lyon (ADPL), qui milite pour un développement équilibré de la Presqu’île, s’oppose fermement à ce projet. L’ADPL critique notamment l’absence d’études d’impact nécessaires, soulignant les répercussions potentielles sur le stationnement, les commerçants, et les personnes à mobilité réduite.
Les opposants craignent une augmentation de la saturation des quais et du sud de la place Bellecour, déjà fortement fréquentés, ce qui pourrait aggraver les embouteillages et la pollution, puisque les arrêt d’Hôtel de Ville seront reportés sur les quais ou à Cordeliers. Un recours en justice a été déposé le 26 mai 2023, accusant la Métropole de Lyon d’abus de pouvoir (pour ne pas s’être assez concerté avec la population) et une lettre a été adressé au conseil d’Etat, dénonçant des délais anormalement longs dans la remise en défense.
La question financière est également au cœur des préoccupations : les 55 millions d’euros investis dans le projet pourraient être perdus si la décision judiciaire est défavorable, obligeant à défaire les travaux.
Afin d'aborder plus en détail ce sujet, nous avons interviewer Maxime Le Moing, Président de l'Association du Développement de la Presqu'île de Lyon (ADPL) :
A l'entrée de la rue Grenette, des panneaux tagués de "NON" en signe de contestation.
J.D