Vendredi dernier, le parquet avait ordonné le placement en détention provisoire du policier de la BAC suspecté d’avoir roué de coups un jeune homme de 21 ans lors d’une nuit d’émeute à Marseille.
Dimanche, le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux s’est confié à nos confrères du Parisien dans un entretien où il a notamment déclaré ne « plus pouvoir dormir depuis qu’il sait le policier accusé en prison ».
Lors de son interview, Frédéric Veaux a également déclaré qu’un policier n’aurait « pas sa place en prison avant un éventuel procès » : « De façon générale, je considère qu'avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison, même s'il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail. Le policier doit rendre compte de son action, y compris devant la justice, mais on doit aussi tenir compte des garanties dont il bénéficie et qui le distinguent des malfaiteurs ou des voyous ».
Des propos qui font polémique sur les réseaux sociaux
Sur la toile, les propos du DGPN font polémique. Certains internautes n’hésitent pas à appeler à l’éviction du directeur général de la police nationale suite à cette interview jugée « hors sol ». D’autres, dénoncent le silence du ministre de l’intérieur Gérald Darmanin et une police « hors de contrôle » :
La BAC a tiré au LBD sur un homme innocent. Les policiers l'ont ensuite tabassé. Il a le crâne fracturé et a perdu l'usage d'un œil.
— William Martinet (@WilliamMartinet) July 24, 2023
Mais le DGPN exige de la justice qu'elle ne prononce pas de détention provisoire.
Et le Ministre reste muet.
LA POLICE EST HORS DE CONTRÔLE. https://t.co/XyT7MYk2n8
De son côté, Eric Zemmour donne raison à Frédéric Veaux et fait part de son soutien aux policiers :
En attendant son éventuel procès, un policier n’a rien à faire en prison.@NunezLaurent et Frédéric Veaux, le directeur général de la Police nationale, ont raison.
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) July 24, 2023
Soutien à nos policiers qui prennent tous les risques pour défendre la France et ne reçoivent en échange que…
Une centaine de policiers marseillais en arrêt maladie
À Marseille, plusieurs centaines de policiers marseillais se sont mis en arrêt maladie pour soutenir leur collègue placé en détention provisoire. Ils dénoncent un manque de soutien de la part du gouvernement à sa police.