Les services de l’État en Auvergne-Rhône-Alpes ont renforcé depuis plus de six mois leur mobilisation pour contrôler et faire diminuer la présence de PFAS (substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées) au Sud de Lyon.
Le Préfet du Rhône a prescrit à Arkema en septembre 2022, de cesser d’utiliser tout additif PFAS d’ici fin 2024. Une première étape sera franchie dès le premier trimestre 2023 puisque l’État demande à l’exploitant de réduire ses rejets par paliers : mars 2023 (- 65%), décembre 2023 (-73%) et septembre 2024 (-80%).
Concernant l’eau potable, l’Agence Régionale de Santé Auvergne-Rhône-Alpes (ARS) a mis en place une surveillance de la présence de PFAS dans l’eau brute, traitée et distribuée. Les résultats de l’été 2022 montrent que la plupart des champs captants respectent déjà la future norme applicable en 2026. Des champs captants présentent ponctuellement des taux supérieurs mais restant dans le même ordre de grandeur. Ainsi, à ce stade des analyses, l’ARS ne recommande pas de restriction de la consommation d’eau issue de ces champs captants.
L’ARS a par ailleurs réuni les exploitants d’eau potable pour élaborer un plan d’action visant à atteindre au plus vite des concentrations inférieures à 0,1 g/L dans l’eau distribuée.
Enfin, la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) a lancé un plan exploratoire sur les poissons du Rhône, avec de premières pêches dès novembre. Dans l’attente des résultats de ces nouvelles investigations, l’ARS recommande de ne pas consommer les poissons pêchés dans le fleuve Rhône, en aval de Pierre-Bénite, et dans le Garon.