Alors que les travaux du tunnel franco-italien de la ligne ferroviaire transalpine Lyon - Turin se poursuivent, un certain nombres d’élus, dont le maire de Lyon et le président de la métropole se sont opposés à l’achèvement des travaux. Ils ont notamment fait connaitre leur mécontentement vis à vis du projet, dénonçant un trop gros impact du chantier sur la biodiversité du site. Une démarche avec laquelle une majorité de maires lyonnais ne sont pas en accord.
À Saint-Priest, première ville à avoir donné son aval pour cette nouvelle liaison ferroviaire, une conférence de presse de contestation a eu lieu ce mardi. Une quarantaine des maires signataires d’une tribune en faveur du projet y ont répondu présent. Tous, demandent l’accélération des travaux et déplorent une prise de « retard » du côté français.
Des enjeux internationaux… en suspend
Alors que le tunnel est financé à une cinquantaine de pour-cents par l’Union Européenne, le véto posé par l’exécutif lyonnais EELV / LFI freine le projet d’une envergure internationale. Du côté de l’Italie, l’heure est à l’incompréhension et la vaste majorité des maires lyonnais dénoncent un « message négatif » envoyé à l’Europe. Par ailleurs, les travaux du côté italien devraient se terminer en 2032, contre 2045 pour le côté français, en raison de la prise de retard conséquente.
Selon Etienne Blanc, sénateur du Rhône et conseiller municipal, la France se doit de « tenir ses engagements » vis à vis de l’Italie. Il blâme également l’exécutif de la Métropole ainsi que la Ville de Lyon pour un « véritable manquement à notre parole ».
Les lyonnais en faveur du projet
Selon un sondage de l’Ifop, 78% des habitants de la métropole lyonnaise sont favorables à la construction de la LGV Lyon - Turin, puisque celle-ci serait la promesse d’une décarbonnisation des routes. En effet, l’intérêt de cette nouvelle ligne de fret serait de pouvoir offrir une nouvelle solution de transport de marchandises, moins coûteuse, et moins polluante que via semi-remorques. Théoriquement, le projet devrait également désengorger les autoroutes en périphérie de Lyon, et aider à améliorer la qualité de l’air environnant.
Pour Stéphane Guggino, délégué général du comité pour la Transalpine : « Le ferroviaire n’est pas une opinion, c’est une réalité physique ».
Le comité en faveur de la transalpine exhorte le maire de Lyon et le président de la Métropole à « faire preuve de responsabilité »
Alors que chaque jour sans accord est un jour perdu sur le calendrier du chantier de la nouvelle LGV, l’ensemble des personnalités présentes ce matin demandent à Grégory Doucet et Bruno Bernard de réfléchir aux intérêts écologiques et économiques que pourraient engendrer le projet.
Il est d’ailleurs important de noter que l’Etat devra se prononcer prochainement quant à la réalisation de nouvelles voies d’accès depuis Lyon jusqu’au tunnel sous les Alpes.