Un plan d’action d’urgence a été mis en place par la Métropole pour restaurer la conformité de l’eau polluée par les Les substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS), sur quatre communes. Ce sont 37 000 habitants des communes de Givors, Grigny, Solaize et Marcy l’Etoile qui sont concernés par un taux de concentration « non conforme » selon l’Agence Régionale de Santé (ARS).
« Pour rappel, la norme eau potable qui sera appliquée en France en 2026 impose que l’eau distribuée respecte une valeur plafond de 0,1 µg/L pour la somme de 20 PFAS. » peut-on lire sur le rapport de l’ARS. Les quatre communes ont un taux supérieur à 0,1 µg/L, il faut donc des mesures d’urgence pour renverser la vapeur.
Quel plan ?
La Métropole de Lyon a présenté un plan d’action visant « à restaurer la conformité de l’eau polluée par les PFAS » explique un communiqué, datant de ce mardi. La restauration passera par la création « d’interconnexions des réseaux d’eau potable et d’une nouvelle filière de traitement des PFAS à l’usine de production de Ternay. »
En deux temps
Tout d’abord, une interconnexion permettra un apport d’eau venant des nappes du Garon, puis elles seront diluées pour atteindre un taux conforme. Cela concerne les communes de l’Ouest lyonnais dont Marcy l’Etoile pour 2024. Des travaux importants sont prévus sur l’usine de Rhône-Sud pour modifier les installations de traitement, afin d’atteindre le taux voulu en 2026, pour Grigny, Solaize et Givors.
Une note salée
La Métropole insiste sur le fait que « la responsabilité des industriels à l’origine de ces rejets massifs des PFAS pendant des décennies doit être dénoncée et reconnue. » Le principe du « pollueur-payeur » doit être appliqué pour que les usagers, non responsables, n’est pas à subir une double peine, une pollution certaine et une facture d’eau qui augmente.
R.M